Pierre-Samuel du PONT de NEMOURS : Family tree by fraternelle.org (wikifrat)

August 2024 · 4 minute read

Pierre-Samuel Dupont, né en 1739, a fait partie en 1789 des Etats généraux. Il représentait à l'Assemblée constituante le Tiers-État de Nemours; d'où le nom de Dupont de Nemours sous lequel il est habituellement désigné. Sur le rôle de Dupont dans les affaires de Mirabeau et particulièrement pendant la captivité de celui-ci au donjon de Vincennes, v. Lettres à Julie, Dictionnaire, V° Dupont. Dupont, emprisonné sous la Terreur, fut sauvé par Thermidor. Il fit partie du Conseil des Anciens, dont il fut chassé en Fructidor, mais la protection de Chénier lui permit d'échapper à la déportation et il se retira aux Etats-Unis. Il revint d'Amérique sous le Consulat, y retourna en 1815 et y mourut en 1817.

L*a comtesse de Mirabeau, d'après des Documents inédits, par Dauphin Meunier (Perrin et Cie, libraires-éditeurs, Paris 1908)

Pierre Samuel du Pont de Nemours, né le 14 septembre 1739 à Paris et mort le 7 août 1817 à Eleutherian Mills (Delaware, États-Unis), était un entrepreneur et économiste d'origine française et un diplomate américain. Huguenot, il est à l'origine de l'une des plus riches et grandes familles américaines.

Fils d'un horloger de Paris, Du Pont de Nemours commença par étudier la médecine, qu'il abandonna ensuite pour s'intéresser aux problèmes économiques. En 1766, Du Pont de Nemours épousa Charlotte Marie Louise le Dée de Rencourt qui devait lui donner deux fils. Dans le cercle des physiocrates, il s'attacha à François Quesnay, duquel il réédita plusieurs textes, de Physiocratie (1768), dans De l'origine et des progrès d'une science nouvelle, en 1768 également. Il remplaça officiellement l'abbé Nicolas Baudeau à la tête des Éphémérides du citoyen, de 1769 à 1772.

Il se lia avec Turgot, qui l'appela près de lui en 1774 pendant qu'il était Contrôleur général des finances, partagea sa disgrâce (exilé en Gâtinais). Gustave III, roi de Suède, le fit chevalier de l'ordre purement agricole de Vasa, ce qui lui permit de faire partie de la Société d'agriculture en 1784. Puis il partit en Pologne, d'où il fut rappelé aux affaires par Vergennes, comme expert économique dans le gouvernement de Calonne. Calonne le fit entrer au Conseil d'État et le nomma commissaire général du Commerce.

Il fut l'un des rédacteurs du Traité de Versailles de 1783, qui mit fin à la guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique. C'est à cette occasion qu'il fit la connaissance de Thomas Jefferson, qui devait l'aider lors de son installation aux États-Unis. En remerciement de son action, le roi Louis XVI lui accorda une patente de noblesse, exceptionnelle puisqu’il était protestant, et l'autorisa à accoler de Nemours à son nom d'origine du Pont.

Député en 1789 aux États généraux pour le bailliage de Nemours, il fut d'abord partisan de la Révolution française, et servit en 1790 comme président de l’Assemblée nationale constituante. Il vota les réformes les plus importantes mais encourut la colère du peuple pour avoir combattu la création des assignats et s'être montré fidèle à Louis XVI. Il devient correspondant de la nouvelle Société d'agriculture le 16 mars 1789 ; il en sera associé ordinaire à partir du 6 mai 1807.

Lui et son fils Éleuthère furent de ceux qui défendirent physiquement Louis XVI et Marie Antoinette d’une foule assiégeant le palais des Tuileries à Paris pendant l’insurrection du 10 août 1792. Il fut condamné à la guillotine lors de la Terreur, mais son exécution n'avait pas encore eu lieu lorsque Robespierre tomba le 9 Thermidor et fut donc épargné. Il épousa Françoise Robin le 5 vendémiaire an IV (27 septembre 1795). Sous le Directoire, il fut membre du Conseil des Cinq-Cents.

Après que sa maison fut pillée pendant le coup d'État du 18 fructidor an V (1797), lui et sa famille émigrèrent aux États-Unis en l’an VII (1799), sous le Directoire. Ils arrivèrent au Rhode Island le 1er janvier 1800.

Pierre du Pont de Nemours développa aux États-Unis des liens forts avec l’industrie et le gouvernement, en particulier avec Thomas Jefferson. En 1802, il s’engagea dans la diplomatie entre la France et les États-Unis sous Napoléon Bonaparte, alors Premier Consul : il fut à l’origine de l’achat de la Louisiane par les États-Unis en 1803, négociant pour les États-Unis un compromis destiné à éviter des conflits entre les populations française et américaine sur place, alors que les réfugiés français de Saint-Domingue commençaient à y affluer, mais, surtout, à redonner à Napoléon les moyens de reconstruire une flotte et de contrer l'Angleterre en Europe. En 1814, il fut nommé secrétaire du gouvernement provisoire. Ayant été favorable au bannissement de Napoléon à l'île d'Elbe en 1814, il repartit à nouveau aux États-Unis pendant les Cent-Jours, lors du rétablissement de Napoléon.

Son fils, Éleuthère Irénée, fonda une fabrique de poudre qui allait devenir l’une des plus grandes entreprises au monde, la E. I. du Pont de Nemours and Company.

Un second fils, Victor Marie du Pont (en) (1767-1827), mena une carrière diplomatique et fut, entre autres, nommé consul de France aux États-Unis.

ncG1vNJzZmifp2O0prrEmqWerF6kv6h71qKiop6ilsGAuMCnnnadnlu7frDUZKeopqRgsaZ3zZ6kqK2iqHOwr5xpXal1oJ6ys77EZKqapaWauQ%3D%3D